Interopérabilité : collaborer sans frontières dans un réseau de soins connecté

Les soins ne s’arrêtent pas aux portes tournantes de l’hôpital. Un patient diabétique, par exemple, est suivi non seulement par un endocrinologue, mais aussi par son médecin généraliste, une infirmière à domicile, voire un pharmacien ou un(e) diététicien(ne). Tous ces prestataires de soins ont besoin d’accéder à la même information, à jour. Et pourtant, cette réalité reste encore aujourd'hui loin d’être acquise.

Car l’interopérabilité ne se résume pas à relier des systèmes. Elle repose avant tout sur la confiance, la collaboration et la continuité.

 

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Un seul parcours, une information partagée

Dans de nombreux établissements, les plateformes et sources de données restent fragmentées. Le défi est donc clair : comment faire dialoguer tous ces systèmes sans compromettre la sécurité ou la facilité d’utilisation ?
 
Un dossier patient informatisé interopérable (DPI) en constitue la colonne vertébrale . Il permet aux prestataires de soins d’échanger facilement des données, quel que soit le système utilisé. Pour les patients, c’est la garantie que leurs informations sont partagées de manière cohérente et sécurisée entre tous les partenaires de soins.

Les normes internationales comme élément clé

Pour rendre cela possible, un DPI doit être bâti sur des bases solides. Les principes FAIR sont un bon point de départ. Ils stipulent que les données doivent être :
 
  • Findable - faciles à trouver, 
  • Accessible - accessibles,
  • Interoperabel et
  • Reusable - réutilisables.

L’adoption de standards comme HL7, FHIR, SNOMED CT ou LOINC simplifie et fiabilise considérablement les échanges de données entre systèmes.

Mais l’interopérabilité ne concerne pas uniquement les logiciels. Des dispositifs médicaux tels que les tensiomètres ou glucomètres – souvent utilisés dans le cadre de la télésurveillance ou objets connectés – jouent aussi un rôle majeur. Grâce à des protocoles standardisés comme IEEE 11073, ces appareils peuvent transmettre en toute sécurité leurs mesures directement au DPI. Les paramètres vitaux du patient deviennent ainsi disponibles en temps réel pour tous les prestataires de soins concernés – qu’ils soient à l’hôpital, au cabinet ou sur le terrain.

Une collaboration intelligente, déjà bien réelle

L’exemple de l’AZ Vesalius à Tongres illustre bien cette dynamique. Chaque jour, des patients néerlandais y viennent se faire soigner. Grâce à l’intégration du DPI, leurs comptes rendus médicaux sont automatiquement et en toute sécurité envoyés à leur médecin généraliste aux Pays-Bas – sans que les équipes hospitalières aient à changer leurs méthodes de travail. Les soins restent ainsi fluides, qualitatifs et coordonnés, même au-delà des frontières. 
 
Autre illustration concrète : le projet TOTeM de l’AZ Sint-Blasius. Ici, les patients peuvent rentrer chez eux dès 48 heures après leur intervention chirurgicale, grâce à une surveillance continue à distance. Les données sont envoyées automatiquement au DPI, permettant au spécialiste et au médecin généraliste d’intervenir à temps si nécessaire. Résultat : des séjours hospitaliers plus courts, mais une prise en charge qui reste sûre et efficace à domicile.
 

Construire un futur interopérable

En Belgique, de plus en plus d’initiatives voient le jour pour faciliter l’échange de données via la plateforme eHealth et les hubs régionaux. À l’échelle européenne, le European Health Data Space (EHDS) se profile à l’horizon. Mais pour y prendre part, encore faut-il disposer d’un DPI conçu pour l’échange structuré de données – aujourd’hui et demain.
C’est pourquoi les hôpitaux ont tout intérêt à collaborer avec des partenaires et des plateformes externes qui placent l’intégration au cœur de leur démarche. Pas comme une couche supplémentaire ou une solution temporaire, mais comme un pilier structurel de la continuité des soins.

Un établissement de soins qui investit dans l’interopérabilité contribue activement à un modèle de soins centré sur le patient – peu importe où il se trouve.En supprimant les barrières, en connectant les systèmes et en garantissant que les bonnes informations parviennent aux bons prestataires de soins au bon moment, les soins deviennent plus humains, plus efficaces… et plus sûrs.

L’interopérabilité n’est qu’un des piliers du modèle 3i. Curieux(se) de savoir comment les Insights et l’Intégration peuvent également optimiser votre DPI de manière stratégique ? Téléchargez le whitepaper gratuit et découvrez le modèle complet des 3i.

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